Anthony Davidson nous parle de la saison à venir

Après une saison 2015 que l’on peut qualifier de difficile pour Toyota, le Champion du Monde des Pilotes d’Endurance 2014 va rallier Silverstone pour prendre le volant d’un tout nouveau prototype LMP1, qui n’a quasiment aucune pièce en commun avec l’ancienne TS040 HYBRID.
La Toyota TS050 HYBRID est équipée d’un nouveau moteur V6 turbo et d’une nouvelle transmission, destinée à gérer le couple plus important engendré par ce propulseur. Comme les dirigeants de Toyota Gazoo Racing l’ont indiqué lors de la présentation de la voiture dans le cadre du Prologue le 24 mars dernier, le niveau de progression en Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) a été très rapide. Le constructeur japonais ne pouvait donc pas se permettre de ne pas améliorer le moindre aspect pour cette nouvelle définition technique. C’est sur cette base qu’à été développée la TS050 HYBRID, afin d’être compétitive et de permettre à Toyota de renouer avec les succès de 2014.
Anthony Davidson ne cache pas son impatience de prendre la piste afin de situer cette nouveauté (dont il partage le volant avec le Suisse Sébastien Buemi et le Japonais Kazuki Nakajima) par rapport à ses concurrentes.
« C’est toujours un défi, et une très grosse pression, de commencer la saison avec sa course à domicile, » analyse le pilote britannique, installé en Oxfordshire. « Il y a eu beaucoup de travail tout au long de l’hiver mais on ne sait jamais où on va se situer lorsqu’on arrive à Silverstone. C’est excitant de voir comment on va s’en sortir face à la concurrence, ce sont des moments passionnants, non seulement pour nous autres pilotes mais aussi pour les équipes et pour les passionnés.
« Il n’y a absolument aucun compromis dans la manière de piloter ces voitures, c’est à fond du départ à l’arrivée. Ca dure six heures mais on a l’impression que ça en fait 24 ! Avec une telle attaque, on est mort de fatigue à la fin de la course. On est soulagé lorsqu’on termine son double relais, et lorsque l’autre coéquipier prend la suite, ça se passe exactement de la même manière, tout comme pour le troisième pilote de l’équipage. Si on trouve la bonne recette pour la victoire, c’est une exaltation hors du commun.
« On laisse toute son énergie physique et mentale dans ce défi, on dépasse en moyenne cinq voitures à chaque tour et ça continue encore et encore ; le rythme de ce type de course est implacable. Il suffit de regarder une caméra embarquée pour se rendre compte de ce qui se passe à bord des voitures. Le simple fait d’y penser me donne la chair de poule ! »
Fiona Miller / ACO